Dunkerque - Christopher Nolan - 2017

Je suis allé vivre l’expérience Dunkerque (Dunkirk en VO) au cinéma, le dernier film historique de mon réalisateur préféré, Christopher Nolan et mon coeur a failli s’arrêter. Explications.

Christopher Nolan ne nous a pas habitués à l’idée qu’il puisse raconter une histoire basée sur des faits réels : on le connaît plus dans les films qui font réfléchir dont il a pensé le scénario de toutes pièces, souvent un peu tordus et tirés par les cheveux :

  • Inception nous emmenait dans les rêves de son personnage principal Cobb (Leonardo DiCaprio). Tellement de strates de rêves que le spectateur en est pris à défaut, parfois incertain de la réalité de ce qui se passe devant ses yeux. « Il rêve là ? »
  • Interstellar nous place directement dans la peau de l’Astronaute Cooper (Matthew McConaughey) parti chercher une planète habitable pour l’humanité qui doit quitter à assez court terme la Terre. Le temps est ici la clé de voûte de tout l’ouvrage. Le point d’orgue d’une histoire d’amour père/fille dans les étoiles.

Inception et Interstellar -les deux films précédents de Nolan- sont deux films de fiction, basés comme on vient de le voir sur la science. Ils sont mis en oeuvre avec la volonté de faire réfléchir le téléspectateur qui au hasard des scènes se trouve plongé dans des univers méconnus et de fait assez inattendus. Cela peut mettre le téléspectateur dans l’embarras, mais surtout le pousser à la réflexion. Dans les deux cas, un personnage principal porte le film à bras le corps.

Ici, tout est différent et à la fois complètement identique. Je m’explique :

Le film n’est pas porté par un seul Homme. Et c’est ce qui est le plus intéressant pour moi dans la façon avec laquelle Nolan traite l’histoire : on suit plus de 300 000 Anglais qui doivent retourner au bercail. Point à la ligne.

Ensuite, on suit vraiment un évènement historique depuis plusieurs angles : le sol bien sûr, mais aussi la mer (sous deux angles différents), le ciel… le réalisateur nous donne donc l’occasion d’avoir une vision globale de l’opération, avec plusieurs points de vue.

Il y a également plusieurs niveaux de lecture. On peut regarder ce film comme un film de guerre, simplement dans l’idée qu’il relate un fait d’armes. On peut aussi se mettre à la place d’un Anglais qui doit retourner chez lui après s’être battu en France. Dans tous les cas, il fait réfléchir à la fragilité de la paix dans le monde, à la fragilité de la vie humaine. Sans doute encore plus nos compatriotes, quand on sait que ces évênements ont eu lieu sur nos plages.

Je ne qualifierais cependant pas ce film simplement de “film de guerre” pour la simple et bonne raison que Christopher Nolan ne nous plonge pas dans un récit chronologique des évènements, mais bien dans une présentation d’un évènement sous différents angles, avec des temporalités différentes.

L’image est vraiment léchée : tout a été filmé en IMAX, en décors naturels, sur les plages mêmes où les Anglais étaient retranchés. L’ensemble est encore plus beau que ce que j’aurais pu espérer. Le nombre de figurants est incroyable, la qualité des plans aériens stratosphérique.

Notre ami Hans Zimmer (j’espère qu’il ne le prendra pas mal si je l’appelle ainsi…) est de nouveau de la partie. Comme le film est très pesant, assez lourd, qu’il y a beaucoup de passage muets, la musique de Hans Zimmer est moins présente, mais l’album reste un vrai chez d’œuvre. Peut-être un peu moins facile à écouter tout seul que les précédents… Et encore. Je vous le conseille. Vraiment.

On fait le bilan

Ce film a beau être assez différent de ce dont Nolan nous avait habitués, il est sans conteste un de mes films préférés, tant par l’intensité du propos et du film que par l’attention apportée à tous les détails. Un très beau film qui méritera pour être vécu pleinement à la maison d’investir dans le Bluray plutôt que dans le DVD.

Amateurs de cinéma, si vous n’avez pas encore vu le film, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Et sans suspens, Dunkirk obtient l’excellente note de ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️/5. Si vous ne l’avez pas vu, vraiment je vous conseille de le regarder.

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Cet article est paru en premier sur mon précédent blog, besnierjulienjournal.

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